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Tim Burton, Président du jury

Jamais oscarisé, Tim Burton a aussi été rare à Cannes. Ed Wood avait été sélectionné et il avait déjà présidé le jury de la Cinéfondation en 2006. Il rejoint la longue liste des cinéastes américains ayant eu l'honneur de la Présidence du jury de la compétition, succédant ainsi, depuis 1996, à Sean Penn, Quentin Tarantino, David Lynch, Martin Scorsese et Francis Ford Coppola. C'est un prince de l'animation et tout son univers d'yeux globuleux et de personnages cadavériques qui s'invitent sur la Croisette.
Kate Beckinsale, bon chic mauvais genre

L'actrice britannique, héroïne de la saga Underworld, va sans doute user de ses charmes pour glamouriser ce jury très mâle. Très belle Ava Gardner dans The Aviator de Scorsese, elle est habituée aux films fantastiques (Van Elsing) ou thrillers plus ou moins horrifiques. Elle était déjà venue à Cannes pour La Coupe d'or, de James Ivory en 2000.

Giovanna Mezzogiorno, la belle romaine

En compétition l'an dernier dans Vincere et en 2008 chez Wenders, l'actrice italienne a déjà reçu un prix David di Donatello et un prix d'interprétation à Venise. Remarquée très tôt par Peter Brook avec qui elle travailla à Paris, le public français l'a aussi vu dans le feuilleton Les Misérables, et dans le mélo Juste un baiser, énorme succès dans son pays.
Alberto Barbera, un ancien vénitien

Il fut durant quatre ans le directeur de la Mostra de Venise. Spécialiste de Truffaut, ancien critique de cinéma, avant d'être le directeur du Festival du Film de Turin, il devient une figure incontournable du cinéma italien dans une époque en voie de berlusconisation. Depuis 2004, il est à la tête du prestigieux Musée national du cinéma de Turin.
Emmanuel Carrère, à l'ombre d'Herzog

L'écrivain français a souvent été adapté au cinéma. La classe de neige avait reçu le prix du jury. L'adversaire avait lui aussi eu le droit à la compétition. Il avait réalisé lui-même l'adaptation de La Moustache, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. On lui doit aussi une monographie sur le réalisateur Werner Herzog et une biographie de Philip K. Dick.
Alexandre Desplat, accord majeur

Il est l'un des compositeurs les plus talentueux de notre époque : prix à Berlin, César, Golden Globe et deux citations aux Oscars. Il a créé les mélodies de films cannois comme Un héros très discret , Quand j'étais chanteur, Un prophète et cette année Tamara Drewe. Sans oublier Coco avant Chanel, largo Winch, Lust Caution, Syriana, Birth, Twilight, L'étrange histoire de Benjamin Button. Eclectique.
Victor Erice, rare à l'instar de Malick

Y a-t-il cinéaste espagnol plus singulier ? Il n'a rien réalisé depuis 1992 : son troisième long métrage, Le songe de la lumière (prix du jury à Cannes). Son premier film (L'esprit de la ruche, Coquille d'or à San Sebastian) date de 1973 et le deuxième (El Sur, en compétition à Cannes) de 1983. Entre Godard pour ses réflexions cinématographiques et Malick pour son perfectionnisme, sa venue est un événement.
Shekhar Kapur, un Indien dans la ville

Après des hits bollywoodiens remarqués en Occident (Bandit Queen notamment), le cinéaste d'origine indienne a conquis Hollywood. En mixant ses inspirations baroques, son goût pour les couleurs bigarrées et les grandes épopées mélodramatiques, il a revisité le drame historique avec Elizabeth et sa suite. Son prochain film sera produit par Julia Roberts.
Benicio del Toro, du sang latino

Inoubliable Che Guevarra (prix d'interprétation à Cannes), le producteur et comédien d'origine puerto-ricaine a tourné avec les chouchous du festival, dont il est un fidèle : Ferrara, Schnabel, Gilliam, Soderbergh, Penn, Inarritu… Depuis Usual Suspects, et avec parcimonie, il suscite le désir des cinéphiles. Discrétion et charisme en un seul homme.



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