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X-Men : The Last Stand (X-Men : l'affrontement final) (X Men III)

Sélection officielle - Hors compétition
USA / sortie le 24.05.06


DEPENDANCE DAY





« Ne soit pas un instrument ! »

Surtout pas ! « Ne soit pas un instrument ! », maitrise tes pouvoirs, accepte-les, le crains pas de les dépasser. Le combat sera celui de l'acceptation du droit à la différence puisque « personne de nous n'est malade ». Même si LE remède nous guette au coin de la rue, chaud prêt à être administré de force à coup de mitraillettes, déploiements de régiments super boostés obligent. On imaginerait presque Brett Ratner et son directeur photo dans un de ces hélicos mettant plein feux' pleins spots, sur notre Storm dépassée, notre Wolverine qui, excepté le final, semble davantage faire acte de présence (et oui, il faut bien en garder pour l'épisode Wolverine / voire notre buzzz), notre Malicia en quête de rapports tactiles, de « câlins, poignées de mains et baisers. Ce sera mimi tout plein ! Sans oublier la résurrection de Jean. Elle nous reviendra des eaux pour récupérer cette vielle schizophrénie, dont le Professeur l'avait guérie enfant, pour devenir Phénix, joueuse diablesse à vêtements moulants écarlate et long cheveux au vent en prime, prête à tout casser. Mieux vaudra faire ami/ami. Parmi tant d'autres. Que de protagonistes désincarnés dans ce troisième volet. Ce, en dépit de la dévotion de nos échauffés interprètes ! On vous aura prévenu !

Cette fois, c'est la guerre civile. La vrai, celle qui logiquement devrait nous impressionner à Hollywood. Et là, nous n'entrerons pas dans le débat générationnel. Rien d'étonnant ici à ce que multitudes de mutants sortent de leur tanières pour ledit « Affrontement final ». Celui que tout le monde attend depuis 2000. L'apothéose - enfin - louée par un casting de mutants toujours plus sexys et sensibles ! On devait craquer avec cet ultime bouquet censé nous combler en matière de variations philo/philanthropiques, disions-nous avant projection, hélas pas plus que visuelles, conclurons-nous une fois le film découvert. X-men 3 dit l' « Affrontement Final » ne vient que trop nous rappeler combien les blockbusters américains tombent désormais en miette, se raccrochant à leurs supers effets visuels ; dans le cas présent, de cette titanesque maquette du Golden Bridge (qui reliera Alcatraz au continent) aux plans kitchs et chocs pour nous faire courir après. Après quoi d'ailleurs ? Point d'émotion, sauf ce shakespearien final entre Jean et Wolferine. Pas une once de suspense. Les séquences s'enchaineront joliment rythmées à coup de fusillades sur cet air « d'aimons nous les uns les autres », après sacrifices et usages de force. Louable, salutaire, anti fasciste mais, surtout, considéré le film, bien trop politiquent correct et démago. X-Men 3 ou quand Hollywood s'en va dans en guerre pour préserver la démocratie. Un certain George « Double U » va d'adorer. Hélas. C'est dire comme on est ici bien loin de l'esprit des deux premiers opus. Toujours le même souci avec ce genre de trilogie à grand spectacle. Bret Ratner aura contourné, voire esquivé, son XM, triptyque fantastique à gros budget avant tout, et n'oublions pas, à l'origine fondé sur la noblesse des valeurs véhiculées, le charisme de ses personnages (ainsi pas seulement celui des comédiens), sa rythmique et, définitivement, cet esprit, mélangé de mysticisme et discours politique particulièrement ancré dans notre réel. Les plus courageux patienteront pour s'accrocher à la franchise de la trilogie à venir dès 2007. Enfin, peut-être. Si tout va bien.

Sabrina



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