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festival-cannes.com
François Ozon
Charlotte Rampling
Ludivine Sagnier

 

Swimming Pool

Sélection officielle - Compétition
France / sortie le 21 mai 2003


CHAPITRES A CHLORE…





« Pourquoi je vous croirais ? Parce que vous écrivez des polars ?
- Absolument !! »


Selon ses propres aveux, François Ozon se prendrait pour une vieille romancière anglaise et indigne. Ce n’est pas une nouveauté chez lui, le réalisateur se plait à se projeter dans certains personnages de ses films. Le cœur de son nouveau long métrage bat donc au rythme des pulsions créatrices qui agitent les auteurs en période d’inspiration aigue. La trame policière qui s’affiche en tête de générique ne sera qu’un alibi pour mettre en place le thème prémédité. Cela ne signifie pas pour autant que la partie série noire soit expédiée. Elle est même plutôt bien balancée, à l’image de la plastique de Ludivine Sagnier, qui d’adolescente mal dégrossie, se voit transformée, sous la baguette magique du réalisateur fantasque, en bimbo fiévreuse labellisée sud du midi de la France. On y croit, tout comme on accepte Rampling, les yeux fermés, en écrivain d’Outre Manche, posant coincée bien que transpirant la perversion. Ozon jongle parfaitement avec les oppositions des deux caractères, utilisant tout ustensile comme autant de pièces à conviction. Fromage blanc pour Charlotte, foie gras et saucisson pour Ludivine. Fringues informes aux motifs horripilants pour la première, shorts rétrécis au lavage et poitrine à l’air pour orner le haut puisqu’un rien habille la seçonde. Il y a aussi les gestes, les attitudes qui ne trompent pas. Un savoir faire qui ne tourne pas au maniérisme cette fois-ci puisque le cinéaste a trouvé mieux pour captiver.
Une réussite certaine donc, qui ne marquera pas nécessairement la filmographie de François Ozon. Se faufilant entre de multiples niveaux d’écriture, ce dernier ne maîtrise pas parfaitement tous les seuils de lecture que le spectateur serait en droit d’attendre.
Reste que les feuilles flottantes glanées à l’épuisette, cette piscine offre néanmoins de fortes belles mesures pour y faire quelques longueurs.

(PETSSSsss)





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