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Production : Bizibi, Transfex, Rohfilm, Arte France Cinéma
Réalisation : Keren Yedaya
Scénario : Keren Yedaya, Illa Ben Porat
Montage : Assaf Korman
Photo : Pierre Aim
Décors : Avi Fahima
Distribution : Rezo Films
Son : Jörg Theil
Musique : Shushan
Costumes: Lee Alembik
Durée : 105 mn

 

Roy Assaf : Meir
Mahmoud Shalaby : Toufik
Ronit Elkabetz : Osnat
Moni Moshonov : Reuven
Dana Ivgy : Mali

 

festival-cannes.com
site internet du film
Israël / Palestine à Cannes

 

Jaffa (Kalat Hayam)

Sélection officielle - Séances spéciales
Israël / sortie le 10.06.2009

Keren. La cinéaste avait obtenu la Caméra d'or pour son premier film, Or (Mon trésor), en 2004. Le film avait aussi reçu le Grand prix de la semaine de la critique, le prix Regards Jeune, le prix SACD du scénario et le prix de la jeune critique.





Ronit. L'actrice Ronit Elkabetz est venue à Cannes à plusieurs reprise ces dernières années. Pour Or, déjà, mais aussi pour La visite de la fanfare et l'an dernier pour Les sept jours, qu'elle avait réalisé et présenté à la semaine Internationale de la critique. On l'a récemment vue dans La fille du RER, d'André Téchiné.

Jaffa, c'est quoi?. Jaffa, la ville aux oranges, est un paradoxe urbain. Elle incarne à son corps défendant les difficultés du dialogue israélo-palestinien, mais aussi toute la richesse culturelle d’une civilisation que les deux peuples ont en partage. À Jaffa, nul n’est simplement arabe ou israélien, car dans cette belle cité maritime chacun appartient à une communauté mixte, de voisinage ou de pensée qui transcende paisiblement les clivages. Et même si les conflits récents et la dernière Intifada ont radicalisé les positions des deux camps, Jaffa se distingue par son fabuleux cosmopolitisme.
Jaffa est aujourd’hui un faubourg de Tel-Aviv, et pourtant elle a étendu ses ruelles jusqu’à la mer, des siècles avant la création de la capitale économique d’Israël. Le nom de Jaffa est mentionné dans des manuscrits égyptiens plus de 1500 ans avant notre ère. Port de Jérusalem, la ville a abrité Hébreux, Phéniciens, Grecs, Romains, Arabes, Ottomans, mais a aussi vu passer les armées napoléoniennes et l’administration britannique.
À plusieurs reprises, entre 1921 et 1939, des grèves et des révoltes arabes refusant la création d’un Etat sioniste sur cette terre s’accompagnent de violences contre les Juifs. Mais en 1948, à la création de l’Etat d’Israël, de nombreux réfugiés des camps de concentration trouvent en Jaffa un foyer après des années d’errance, et dans le même temps, la ville se vide de ses habitants arabes. Ceux-ci pensaient que leur exil ne durerait que quelques semaines : 60 ans plus tard, beaucoup se sont installés à Gaza, en Jordanie ou au Liban. Seulement quelques milliers des 120 000 habitants de l’époque ont refusé de quitter leur ville. Les descendants de ces derniers sont aujourd’hui environ 20 000, appelés «Arabes israéliens». Que recouvre l’expression, rejetée par beaucoup, qui préfèrent se définir comme des Palestiniens vivant en Israël ? Une mosaïque de situations diverses, une mixité parfois miraculeuse, tantôt impossible. Juifs comme Arabes israéliens vont ici à la même université, travaillent de concert. Mais lors de l’attaque de l’armée israélienne contre Gaza, les villes arabes d’Israël ont protesté pour la première fois, entraînant l’arrestation de 700 manifestants.
Autre crainte de la communauté palestinienne : l’influence croissante du parti d’extrême-droite d’Avigdor Lieberman, qui propose sans hésitation de transférer les Palestiniens hors d’Israël, vers la Cisjordanie.

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