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Production : Unlimited, les films de l’étranger, Onoma, Arte france cinéma
Réalisation : Vimukthi Jayasundara
Scénario : Vimukthi Jayasundara
Montage : Gisèle Rapp-Meichler
Photo : Channa Deshapriya
Distribution : Tardart films
Son : Alberto Crespo-Campo, Franck Desmoulins, Nicolas Naegelen
Musique : Nadeeka Guruge
Durée : 108 mn
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Kaushalaya Fernando : Sauma
Nilupili Jayawardena : Lata
Hemasiri Liyanage : Pyasiri
Saumya Liyanage : Palitha
Pumudika Sapurni Peiris : Batti
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La terre abandonnée (La terre abandonnée)
Certain Regard
Sri Lanka / sortie le 25.01.06
Jusque-là, Vimukthi Jayasundara a tout bon. Ce Sri-lankais de 28 ans a déjà à son actif un documentaire sur la guerre civile ayant déchirée son pays et un court-métrage sélectionné à Cannes, lorsqu'en 2003 un jury professionnel juge le scénario de son premier long suffisamment bon pour lui ouvrir les portes de la fameuse résidence du Festival. Durant neuf mois, la Cinéfondation l'aide et l'accompagne dans l'écriture finale de La terre abandonnée. Deux ans plus tard, la section "Un certain regard" lui fait l'honneur d'une sélection officielle et Abbas Kiarostami, président du jury, lui décerne (ex æquo avec l'excellent Moi, toi et tous les autres de Miranda July) la très flatteuse Caméra d'or chargée de récompenser un premier film toutes sélections confondues.
Il est vrai qu'avec son univers décalé et son langage cinématographique particulièrement personnel, le jeune réalisateur interpelle. Son but ? "Raconter des histoires d'une autre façon, non comme un film classique, avec de l’action et des rebondissements, mais à la manière d’un poème où les plans remplaceraient les mots. Je ne veux pas raconter ce qui va advenir, comme dans la fiction traditionnelle où l’on anticipe sans cesse, mais véritablement ce qui est, ici et maintenant". Son style, lui, est sans concession. "Je n’aime pas trop découper une scène et j’ai absolument besoin de tourner de longues prises avec des mouvements de caméra pour aboutir à ce à quoi je veux parvenir. De toute façon, je ne serais pas capable de réaliser un film de manière conventionnelle, fidèle aux canons dramaturgiques dominants. Ma manière de faire demande un temps énorme de préparation pour chaque scène. C’était de temps à autre difficile, mais c’était très primordial pour moi. Je pense que le cinéma est le seul art qui travaille le concept du temps de l’intérieur. C’est comme un texte visuel, au sens littéral du mot, qui se déroule."
Tout naturellement, Vimukthi Jayasundara a choisi un sujet qu'il connaît bien : les conséquences de la guerre. Pourtant, La terre abandonnée ne s'inscrit pas dans un contexte défini. "Il est clair que la guerre civile au Sri Lanka entre les forces gouvernementales et la guérilla tamoule a été marquante pour tout le monde, pour moi aussi par conséquent. Elle a tellement duré ! Mais je n’avais aucunement l’intention de faire quelque chose « d’historique », même de façon détournée ou masquée. Si le film a quelque chose à voir avec l’histoire de mon pays, c’est surtout quand il exprime ce sentiment d’insécurité d’être à la fois sans guerre et sans paix, entre les deux. C’est cette atmosphère étrange que je voulais saisir."
MpM
 
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