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Production : Les films Pelleas, Rhône Alpes cinéma, France 2 cinema
Réalisation : Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu
Scénario : Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu
Montage : Annette Dutertre
Photo : Christophe Beaucarne
Format : 1.66, SRD DTS, 35mm
Décors : Brigitte Brassart
Distribution : Pyramide
Son : Olivier Mauvezin
Musique : Philippe Katerine
Durée : 98 mn

 

Jacques Nolot : Michel
Roger Miremont : Roger
Sabine Haudepin : Suzanne
Sergi Lopez : Adam
Amira Casar : Eva
Sabine Azéma : Madeleine
Daniel Auteuil : William

 

festival-cannes.com

 

Peindre ou faire l'amour

Sélection officielle - Compétition
France / sortie le 24.08.05

Les Frères Larrieu, André et Jean-Marie, étaient déjà venus sur la Croisette, avec Un homme, un vrai, à la Quinzaine des réals. C'était en 2003, premier long métrage avant deux moyens métrage (dont La Brèche de Roland) et plusieurs courts. Rien à voir avec les belges et grisâtres Dardenne, ici tout est lumineux et méridional. Nés à Lourdes, en plein gaullisme, on pouvait espérer le pire. Peindre ou faire l'amour est donc le première sélection en Compétition officielle, tous festivals confondus. (Il repartira sans un seul prix de Cannes, mais avec une partie de la critique prompte à l'éloge, tandis que la critique américaine sera passée complètement à côté).




L'occasion d'organiser, en plus d'une très belle soirée sur les hauteurs de Cannes (avec toiles blanches à barbouiller mais aucune orgie), une montée de marche à la gloire du cinéma français. Sabine Azéma, double césarisée (dernière nomination en 1998) était venue au Festival pour La Chambre des officiers et Un dimanche à la campagne, notamment. Lui-même césarisé (dernière nomination cette année), Daniel Auteuil, prix d'interprétation masculine cannois avec son Huitième Jour, est aussi du cru 2005 avec le Michael Haneke (Caché), après, entre autres des films de Chéreau, Garcia et Téchiné autrefois sélectionnés. Il y a pire palmarès. Sergi Lopez a été révélé par le festival grâce au Western de Manuel Poirier en 1997. C'est aussi grâce à un film cannois qu'il obtiendra son César du meilleur acteur, avec Harry un ami qui vous veut du bien. Que du bonheur dans ce casting. Alors pour conclure, Amira Casar. Sans César, c'est aussi sa première fois cannoise avec un film sélectionné. La vedette de La Vérité si je mens, Pourquoi pas moi?, Filles perdues cheveux gras (avec Lopez déjà) et d'Anatomie de l'enfer, poursuit sa carrière à l'extérieur des frontières...
Initialement prévu dans les paysages familiers des films des Larrieu, c'est à dire les Pyrénées, des soucis de production ont conduit toute l'équipe à déménager dans les Alpes. Retapage de bicoque compris. Des vedettes, des montagnes inhabituelles, les cinéastes ont en plus eu à gérer le stress d'une sortie imposante (250 copies minimum). Azéma en parlait ainsi en conférence presse. "IIs sont extrêmement secrets, plutôt introvertis, alors que je suis plutôt extravertie. Ils étaient très calmes, mais savaient exactement ce qu'ils voulaient. On avait envie d'être soumis, même si j'avais mes petites idées dont je ne leur parlais pas. Pendant longtemps, ils ont fait des documentaires animaliers... Eh bien, sur ce tournage, c'était un peu pareil... Pour filmer des animaux il ne faut pas s'approcher, ne pas bouger. Savoir regarder, ne pas contrarier, ne pas faire peur."
La musique prend aussi une extrême importance dans ce film, allant du classique Nature Boy à Brel, en passant par la composition originale de Philippe Katerine, par ailleurs interprète d'un second rôle (Mathieu) et réalisateur (Peau de cochon).

vincy



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