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Production : Les Films du Losange, Wega Film, Arte France Cinéma, France 3 Cinéma, Orf Film/Fernseh-Abkommen, Arte/Wdr
Réalisation : Michael Haneke
Scénario : Michael Haneke
Montage : Michael Hudecek
Photo : Christian Berger
Décors : Emmanuel de Chauvigny, Christoph Kanter
Distribution : Les Films du Losange
Son : Jean-Paul Mugel, Jean-Pierre Laforce
Costumes: Lisy Christyl
Durée : 117 mn

 

Bernard Le Coq : le rédacteur en chef
Daniel Auteuil : Georges
Maurice Bénichou : Majid
Lester Makedonsky : Pierrot
Juliette Binoche : Anne
Annie Girardot : la mère de Georges

 

festival-cannes.com

 

Caché (Caché)

Sélection officielle - Compétition
France, Autriche, Allemagne, Italie / sortie le 05.10.05

Prix de la mise en scène 2005, Prix FIPRESCI et Prix du jury oecuménique : deuxième grand trophée cannois pour Michael Haneke qui en 2001 recevait le Grand Prix du jury avec La pianiste. Le réalisateur autrichien est un habitué de la Croisette. En 1989, son Septième continent était accueilli en section parallèle. Sélection qui le réinvitera en 1992 et 1994 avec Benny's vidéo et 71 fragments d'une chronologie du hasard. Impossible de passer à côté de Funny Games, Code Inconnu et La Pianiste, accueillis en compétition officielle en 1997, 2000 et 2001. Sans oublier Cannes 2003 et Le temps du loup, présenté hors compétition.




Caché se présente comme un polar psy (plus psy que polar, d'ailleurs) teinté d'Histoire, se jouant de faits, images et articulations subversives. Le réalisateur en a depuis longtemps fait sa griffe, notamment avec son très réussi Code Inconnu. Intentions restées inchangées pour Caché. Toutefois, force est de constater que le résultat n'est pas concluant. Pitch en conférence de presse cannoise : "C'est un film personnel sur la culpabilité, le problème de sa propre culpabilité", expliquait le cinéaste en mai dernier. "Au cinéma, les films qui me sont restés en têtes sont ceux qui m'ont déstabilisé". "Michael aborde des sujets difficiles mais qui sont nécessaires", ajoutait Juliette Binoche. "Il y a des choses dans la vie qui sont insupportables. L'oubli est insupportable, la trahison est insupportable, la culpabilité est insupportable. Tout d'un coup, il faut faire face au serpent, à ses démons.(…) Ces films là sont des douches froides qui permettent d'avoir une réflexion sur notre vie matérialisme, sur nos habitudes, notre quotidien où on ne voit trop l'ailleurs". A Daniel Auteuil d'éclaircir : "Ce qui est formidable c'est que si le spectateur ressent le malaise voulu à la mise en scène, c'est qu'on a bien fait notre travail". Qu'on se rassure : "c'est plus agréable de travailler dans un film de Haneke que de le regarder", assurait le cinéaste avec une once d'humour.
Comme d'accoutumé, Michael Haneke reste fidèle à ses équipes techniques et artistiques. A commencer par Juliette Binoche qu'il retrouve après son rôle phare dans Code Inconnu. Troisième collaboration du cinéaste avec Maurice Bénichou (Le temps du loup, Code inconnu). Deuxième pour Annie Girardot, voilà quatre ans mère d'Isabelle Huppert dans La pianiste. Quant à Daniel Auteuil, sa présence devant la caméra d'Haneke est une ici une toute première. Sur la croisette, le réalisateur annonçait d'ores et déjà vouloir retravailler avec l'acteur (doublement présent en compétition cette année avec Peindre ou faire l'amour des frères Larrieu). Pour son prochain film le cinéaste nous offrira une adaptation de "Don Juan". Daniel Auteuil à l'opéra chez Haneke ? Imaginons un instant ! On attend de voir… Qui sait !

Sabrina



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