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The Staggering Girl

Quinzaine des réalisateurs - Fermeture
USA


CARTE POSTALE ROMAINE





« Je n’ai jamais retenu les noms de tes amis. »

Après le carton de Call Me By Your Name, Luca Guadagnino débarque pour la première fois sur la Croisette pour présenter un moyen métrage particulièrement attendu. Malheureusement, le résultat est loin de valoir le détour.

Une publicité mal cachée

A New York, Francesca tente de peaufiner avec difficulté l’écriture de son roman. Rongée par les souvenirs de son enfance en Italie, elle quitte son son milieu bourgeois pour y retrouver sa mère, célèbre artiste devenue aveugle. Ensemble, elles enchainent les disputes et le partage de souvenirs. Mais que s’est-il passé pour que leur complicité disparaisse ?

Acclamé sur la Croisette, Luca Guadagnino vient pourtant de signer son oeuvre la plus faible. Ou du moins son film le plus mineur. The Staggering Girl est d’une beauté certaine et doté d’une impressionnante mise en scène. Il pourrait même convaincre les amoureux d’un langage cinématographique porté sur la poésie.

Mais l’histoire ne décolle jamais vraiment. Sans doute parce qu’outre de beaux plans de New York et de Rome, le réalisateur de Suspiria semble contraint de caler ici et là d’énigmatiques séquences. Son héroïne, incarnée par la géniale Julianne Moore, court sans cesse après un fantôme (Kiki Layne) porteur de sens. Mais pour qui ? Certainement pas pour le spectateur qui assiste impuissant à un chassé-croisé somme toute incompréhensible.

Plus encore, ce moyen métrage ressemble à s’en mordre les doigts à un film de commande. Mais de qui ? Co-productrice du film, vous ne serez pas étonnés d’apprendre qu’il s’agit de la maison Valentino. Pendant 35 minutes, c’est à une avalanche de tenues toutes plus impressionnantes les unes que les autres que nous avons droit. Comme si la beauté intérieure et extérieure du personnage de Francesca prévalait sur l’intrigue. Et une fois que le générique de fin pointe son nez, une question subsiste : que retenir d’une oeuvre jolie sur le papier mais vide de sens ? Pas grand-chose malheureusement.

Bien qu’aidé par un casting quatre étoiles (Mia Goth, Marthe Keller, Kyle MacLachlan, Alba Rohrwacher), The Staggering Girl est le projet dont la Quinzaine des Réalisateurs aurait finalement pu se passer. Sans parler d’ennui, ce film-ci manque cruellement de substance. Voilà une chose à laquelle Luca Guadagnino ne nous avait pas habitués !

wyzman



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