39-98 | 99 | 00 | 01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19


 
 
Choix du public :  
 
Nombre de votes : 24
 












 
Partager    twitter



festival-cannes.com
page internet du distributeur

 

Dogs (Câini)

Certain Regard
/ sortie le 28.09.2016


UNE HISTOIRE SANS MORDANT





"Je sais ce qu'est une tique, je suis pas né à Paris."

Pour son premier long métrage, le réalisateur roumain Bogdan Mirica s'attaque au néo-western. Espaces désertiques, protagonistes virils, affrontements, tension grandissante, tout y est sauf l'intérêt. Explications.

Mort d'ennui…

Roman revient sur les terres de son grand-père après qu'il a reçu celles-ci en héritage. Mais au moment où il décide de vendre cette propriété où tout semble mort, il est confronté à des mafieux autrefois sous les ordres de son aïeul et très attachés à cette terre qui se trouve au centre de leur trafic.

Bien qu'il ne dure qu'une heure et quarante-quatre minutes, il est fort probable qu'en ressortant de la salle de cinéma, vous ayez l'impression d'avoir pris quelques rides. Techniquement très intéressant, Dogs souffre néanmoins d'un problème de narration. Il ne s'y passe rien et c'est à croire que le scénariste et réalisateur Bogdan Mirica a tenté de rendre intéressant l'inintéressant. Malheureusement, même l'horizon roumain ne peut rien à ce moment-là.

Des sursauts d'intérêt ?

Le fatalisme propre au film fait peine à voir. Sur le papier emmené par Dragos Bucur (Mise à l'épreuve), l'interprète de Roman, Dogs évite finalement le zéro pointé grâce à la performance ahurissante de Gheorge Visu (A Farewell to Fools). Ici, il interprète le policier tenace mais résigné Hogas, celui qui va devoir examiner le pied que l'on vient de retrouver dans une rivière non loin. Si cet examen donne lieu à une scène complètement intrigante bien qu'absurde, cela n'empêche pas le film de retrouver juste après un niveau de platitude rarement atteint.

Et ne comptez pas sur le vilain de l'histoire pour sauver la mise. Charismatique certes, Vlad Ivanov (Toni Erdmann) n'est pas en mesure de rendre le propos captivant. Tourné en moins d'un mois, Dogs aurait clairement mérité une pré-production plus efficace. Malgré de bons acteurs, le cadre naturel du film ne suffit pas pour en faire un bon film. Voilà sans doute pourquoi nous espérons sincèrement que Bogdan Mirica fera preuve de plus de minutie par la suite.

Sélectionné du côté d'Un certain regard lors du dernier festival de Cannes, Dogs est reparti avec le prix FIPRESCI. On ne se l'explique toujours pas…

wyzman



(c) ECRAN NOIR 1996-2024