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Office (Office)

Sélection officielle - Séances spéciales
Corée du Sud


METRO, BOULOT, MARTEAU





Un homme rentre tard chez lui, peut-être harass� d’une pénible journée de travail, o� l’attendent sa femme et son fils et sa belle-mère. Il reste mutique face � sa famille, puis il va chercher un marteau : du sang va éclabousser les murs� Le marteau est devenu l’arme favorite des psychopathes dans les films coréens. Avec une scène d’introduction telle que celle-ci on espère beaucoup du film Office de Hong Won-chan mais on restera déçu : quelques coups d’éclats mais pas assez original.

L’entreprise est sous le choc : le boss accompagn� d’un inspecteur de police informe les autres salariés que leur collègue Kim est recherch� pour les meurtres sauvages de sa famille. Ils sont chacun interrogés pour recueillir des indices sur la personnalit� du fugitif, mais personne ne semble avoir nou� de liens avec lui. Dans ce service o� quelques commerciaux font des rapports sur ordinateurs, la question est surtout de deviner qui pourrait récupérer la responsabilit� de son poste. La jeune stagiaire Mirae espère elle aussi une promotion, mais comme le meurtrier, elle est plutôt isolée. Le suspens arrive avec la peur que Kim soit toujours quelque part dans les locaux de l'entreprise.

Office est presque exclusivement concentr� dans les bureaux d’une sociét� impersonnelle (l’open-space, les toilettes, un escalier, le sous-sol) et place donc la figure du psychopathe dans le milieu de l’entreprise. L’histoire évoque la pression au travail, les horaires extensibles � l'infini, la rivalit� entre collègues, l’absence de reconnaissance ou encore le burn-out mais sans creuser réellement le sujet, ce qui est d’ailleurs dommage. Malgr� ce contexte social très prégnant en Corée (o� "le travail équivaut � la vie et la démission � la mort", comme l'explique le réalisateur), le suspens va rapidement sur le terrain de jeu plutôt que du constat politique.

L’intérêt principal de Office n’est pas tant son histoire que la découverte dans un rôle principale de la jeune actrice Ko A-sung, qui n’est autre que celle qui était la gamine de The Host. Il faut saluer sa performance, et notamment la métamorphose qu'elle entame en cours de film. Le scénario, lui, n'est pas assez solide, et exploite les facilités bien connues pour faire sursauter � intervalles réguliers, comme par exemple un évènement qui se produit soudainement avant qu’on nous dise que ce n’était qu’un rêve. C’est la faiblesse de Office : chercher � faire peur � de nombreux moments plutôt que de réussir � faire monter une intensit� dramatique. Élève sans imagination, presque besogneux, Hong Won-chan rate son coup.

Kristofy



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