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Sansa

Quinzaine des réalisateurs - Compétition
France


OBJET FILME NON IDENTIFE





Mon cher ami, nous sommes tous citoyens du monde.

Le dossier de presse de « Sansa » annonce bien la couleur. Il s’agit d’un « essai » de Siegfried. Comprenez un mélange bizarre entre la fiction, le documentaire et la photo. Siegfried filme et photographie avec sa caméra. Une vieille habitude de reporter sans doute. Il s’amuse à blanchir les couleurs, à les « cramer » ou à rendre les visages flous. Les rencontres que fait son personnage deviennent une symphonie de gens, une ronde sans fin qui tourne autour lui. La musique omniprésente, envoûtante, colle à l’image. Au début, on tente de trouver une cohérence à l’ensemble, un semblant de scénario. Puis, on abandonne tant l’histoire part dans tous les sens… pour n’aller nul part ! On se laisse simplement porter par la beauté des interludes de plusieurs minutes qui nous montrent les pays traversés par Sansa. Le cinéaste se fait plaisir, ça se sent. Il nous emmène en balade à travers le monde. La technique du travelling sert parfaitement son dessein. Nous voyons à travers les yeux de Sansa/ Siegried (le choix du S comme première lettre du prénom de son personnage n’est sans doute pas un hasard). Les regards intenses d’enfants indiens, d’hommes africains ou d’Italiennes croisés par le voyageur fixent la caméra. Cela donne une sorte d’album photos digne de Géo. Il y a aussi quelques situations amusantes, en particulier pendant la première partie : la dispute de petites vieilles sur un banc de Paris avec une ribambelle d’enfants, l’arrivée impromptue de Sansa sur scène en plein ballet de danse classique. Le duo Roschdy Zem et Ivry Gitlis est sympathique. Ce sont deux séducteurs vagabonds qui vivent sans jamais penser au lendemain. Saluons la maîtrise technique de Siegfried et son audace. Regrettons son incapacité à nous raconter une histoire et la longueur de son « essai » (au vu de l’absence de véritable scénario). Le film aurait gagné en dynamisme s’il avait été plus court… et on l’aurait sans doute suivi les pérégrinations de Sansa avec plus d’intérêt.

(Vanessa)

Vanessa



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