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Elodie Bouchez sur EN

 

Stormy Weather

Certain Regard
France


CONSULTATION A VESTMANNAEYJAR





La détresse est grande dans les yeux bleus délavés de la La détresse est grande dans les yeux bleus délavés de la semi autiste Loa et reflètent son incapacité à assumer ses aspirations, à composer avec les contradictions de sa vie. Intimement liée à sa terre natale, comme beaucoup d’insulaires, elle ne peut supporter l’absence de son univers minéral (hautement caractéristique en Islande) mais tout la pousse à s’en déraciner. Les véritables raisons de ce déboussolement resteront dans le flou, même si certains indices sont disséminés ça et la par la réalisatrice. La démarche de Solveig Anspach aurait pu s’inscrire dans l’étude de cette destinée dont le caractère singulier était propice à l’écriture d’un drame poignant. Le sujet l’avait captivée à une époque, dans le réel, lui donnant envie de mettre en route un documentaire. Elle ne pu simplement pas poursuivre son projet, ne possédant peut-être pas la ténacité dont fait preuve Cora, interprétée pas Elodie Bouchez. Aussi Stormy Weather s’impose assez vite comme une séance de rattrapage pour la réalisatrice, une projection d’une expérience avortée dont la conclusion ne peut que lui échapper. En allant jusqu’au bout du monde, loin du familier et de ses repères, ce sont les conventions du raisonnable que Solveig Anspach cherche à dépasser avec entêtement, celles qui isolent les êtres. Malheureusement focalisée dans sa démarche, elle délaisse un peu trop ses personnages, ne les nourrissant que parcimonieusement de la substance indispensable pour donner la pleine mesure des relations qui les unissent. Fidèle à ses habitudes d’investigatrice prudente, la cinéaste brode une intrigue qui fait la part belle aux interrogations et tend à se résoudre à ne point apporter de vérités fortes. Le parti pris se révèle moins probant sur cette histoire fictionnelle et suscite au bout du compte un sentiment de frustration qui brise l’intensité de ce voyage qui aurait du se révéler véritablement initiatique. C’est d’autant plus dommage que les acteurs ne ménagent pas leur engagement dans leurs rôles respectifs.

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