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Elle est des nôtres

Semaine critique - Films en sélection
France


Je tue donc je suis.





« Mon mec, il a une Xsara »

Christine Blanc, secrétaire intérimaire, a une vie pleine de vide : pas d’amant, pas d’amis, pas d’enfants, pas de boulot stable. Elle est sans cesse en mouvement : dans son travail, elle remplace les absents. Le film défend une pensée très sartrienne « l’enfer, c’est les autres ». En effet, Christine n’est pas à l’aise dans la société. Elle ne parvient pas à trouver sa place. Personne ne s’intéresse à elle. Elle entre dès lors dans une quête maladive, qui consiste à attirer l’attention sur elle. Christine n’a pas de vie. Alors, elle s’en invente une. Jean-Michel est son amant imaginaire. Comme personne ne peut vérifier sa présence « il est parti en mission, pour son boulot ». Puis, l’héroïne parvient à se lier d’amitié avec Patricia, à qui elle voue une grande admiration. Patricia, mariée et mère de famille ne situe pourtant pas sa relation avec Christine au même niveau que cette dernière. Lorsqu’un jour, elles vont à la piscine ensemble, acte à priori banal, Patricia ne se doute pas des conséquences tragiques de cette sortie, mais je vous laisse le soin de découvrir la suite.. Plein de bizarreries, d’incongruités, on sort du film dérangé, énervé. Et surtout plein d’interrogations. Tuer, est-ce la seule manière de se rendre intéressant socialement ? Est-ce l’unique solution pour avoir des amis ? Un travail ? Drôle de morale de l’histoire..
De surcroît, on ne saisit pas vraiment les personnalités des protagonistes. Par quels buts sont ils mus dans la vie ?
Pourquoi ont-ils des comportements aussi bizarres ?
Difficilement identifiables. C’est le cas bien sûr de Christine, mais aussi du stagiaire qui travail dans la même boîte que Christine.
Siegried Alnoy nous livre ici une vision désenchantée des relations humaines.

En revanche, il y a Daniel Ceccaldi, dans son dernier rôle au cinéma. Poignant et d’une grande justesse.

Sandra

Sandra



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