39-98 | 99 | 00 | 01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19


 
 
Choix du public :  
 
Nombre de votes : 33
 












 
Partager    twitter



festival-cannes.com

 

Wu Xia

Sélection officielle - Séances spéciales
Chine


A (NON) HISTORY OF VIOLENCE





"La faute de l'un, c'est la faute de tous."

Cinéphiles, amateurs de wu xia pian ou fans d'arts martiaux, passez votre chemin. Le faiseur Peter Ho-sun Chan, qui a déjà commis Perhaps love ou Les maîtres de guerre, est de retour avec un nouveau produit cinématographique boursoufflé, censé surfer sur la vague du film d'action asiatique.

Cette fois, il s'agit curieusement d'un mélange de History of violence et de Sherlock Holmes, qui alterne combats basiques, séquences émotion et investigation minutieuse. Pourtant, malgré une abondance de moyens, techniques comme financiers, et un casting de qualité, Wu xia ne décolle jamais. Passé le premier combat, ludique et décalé, tout est soit ridicule, soit complétement outré. Ainsi la décomposition des scènes de combat avec ralentis maniérés incorporés, les théories idiotes du détective (les méchants ont les yeux verts) ou encore ses problèmes existenciels...

L'intrigue (qui tient sur un papier à cigarette) ne surprend jamais, mais arrive pourtant à être incohérente, ne serait-ce que lorsqu'un personnage change de personnalité en cours de route sans raison apparente. Malheureusement pour Donnie yen, qui a chorégraphié les combats, on ricane même à plusieurs reprises devant l'irréalisme des mouvements et des envolées, même en prenant en compte la license poétique propre aux films d'arts martiaux.

Le scénario est pire, qui multiplie les facilités narratives et les rebondissements improbables. Tout est formaté, stéréotypé, caricatural. A défaut d'être novateur ou intelligent, le film devrait remplir son contrat de divertissement simpliste, mais même sur ce plan-là, il échoue. Trop de recherche du spectaculaire à tout prix, pas assez de finesse et de sincérité.

MpM



(c) ECRAN NOIR 1996-2024