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Surveillance

Sélection officielle - Séances spéciales
USA






Jennifer Lynch (oui, la fille de) revient avec un petit polar sympa et pas prétentieux qui, sous prétexte de reconstituer la genèse de plusieurs crimes, nous offre quelques tranches de vie plutôt réjouissantes. Ici pas d’enquête, pas d’indices (on ne verra même pas les corps) mais la mise en place d’un huis-clos presque oppressant mettant face à face survivants terrorisés et forces de l’ordre divisées (FBI contre police locale, un grand classique). Pendant que les victimes égrènent leurs souvenirs (les flashbacks apportant parfois un savoureux contrepoint à leurs propos), on sent le centre de gravité du film se déplacer lentement vers quelque chose qui nous échappe, mais d’où point une angoisse de plus en plus sourde. Ensuite, tout dépend du temps que l’on met à saisir où Jennifer Lynch veut nous emmener. Soit c’est très rapide (il y a malheureusement des indices flagrants) et cela gâche une partie des effets du film, soit c’est plus tardif, et l’on est susceptible d’éprouver un certain plaisir à se laisser prendre aux pièges tendus par le scénario. Dans les deux cas, il faut saluer le final qui va assez loin dans le plaisir malsain et jouissif. On aurait juste aimé que la réalisatrice développe plus longuement cette facette de l’intrigue, en gardant ce ton politiquement incorrect qui se fait rare au cinéma.

MpM



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