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INTERVIEW Bruce Willis Jeffrey Katzenberg Karey Kirkpatrick
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DreamWorks
Over the Hedge

 

Nos voisins les hommes (Over the Hedge)

Sélection officielle - Hors compétition
USA / sortie le 05.07.06


FAST FOOD NATION





- Ma tête se fie � ma queue qui se fie � ma tête et du coup j’ai l’estomac nou�.

Il y a deux mondes dans Over the Hedge (Par-dessus la Haie, littéralement) : celui des Hommes (banlieue chic et pelouse de 5 cms de haut) et celui des bestioles (qui hibernent en bon voisinage). Il y a deux films aussi : une première moiti� sans intérêt, ennuyeuse et même pas drôle. Et une seconde très réussie, partant en vrille, et presque jouissive.
L’exercice est de toute façon manqu�. Entre l’adaptation d’un strip comics culte et l’ambition d’un cartoon pour tous âges, la haie n’est jamais vraiment franchie. Si les scénaristes se sont concentrés sur une critique (o� l’on rit plus jaune qu’à gorge déployée) sur la surconsommation (�assez n’est jamais assez�) et une alimentation chimique, intoxiquée et rendant dépendante, ils ont complètement évacu� les réflexions philosophiques, métaphysiques et spirituelles, sans doute pour plaire davantage � un public international qui se reconnaîtra dans ce décor uniformis� de pavillons avec jardin. Notons que l’animation et l’esthétique (satinée et soyeuse, lisse et souple) valent le coup d’œil.
L’histoire, hélas, a contrario, met beaucoup de temps � s’installer et manque de piquant et de pétillant pour nous séduire. A priori nous sommes soulagés de voir que DreamWorks n’a pas abus� des références qui faisaient presque sa � patte � depuis Shrek. Malgr� deux plagiats énervants � Tex Avery : l’écureuil fou et la putois qui se métamorphose en chatte sur un patio brûlant. Cependant ce dériv� de Toy Story (en largement moins aboutit) va attendre 40 minutes avant de nous happer.
Et l�, accrochez votre ceinture. Quand nos deux personnages principaux s’allient enfin pour le meilleur et pour le pire et surtout pour de mauvaises raisons, l’action prend le dessus et ne manque aucun des gags nécessaires pour nous divertir. Le film prend de l’intensit�, suscite enfin de l’intérêt. Les dialogues fusent mieux (avec le Texas comme seul Etat pouvant contrevenir � la Convention de Genève). Bien sûr la morale � familiale � et sans subversion refroidira un peu les ardeurs.
Cependant rien ne sera comparable � ce bref moment désopilant qui surviendra vers la fin, après course poursuite et avant carnage final. Quand l’écureuil fou prend de la caféine, c’est un peu comme si Obélix devait prendre de la potion magique. Mais les réalisateurs ont préfér� l’idée géniale de ne pas nous montrer une furie � grande vitesse, mais au contraire le temps qui se suspend autour de lui. Géniale idée qui vaut son pesant de chips, de pop corn et de sodas.
Reste que cette haie aurait mérit� d’être mieux taillée�

v.



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