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Production : Cinémaginaire, Pyramide, Téléfilm Canada
Réalisation : Denys Arcand
Scénario : Denys Arcand
Montage : Isabelle Dedieu
Photo : Guy Dufaux
Format : Cinémascope
Décors : François Séguin
Distribution : Pyramide distribution
Musique : Pierre Aviat
Durée : 99 mn

 

Louise Portal : Diane
Dominique Michel : Dominique
Rémy Girard : Rémy
Dorothée Berryman : Louise
Yves Jacques : Claude
Stéphane Rousseau : Sébastien
Marie-Josée Croze : Nathalie
Marina Hands : Gaëlle

 

festival-cannes.com
Extrait du scénario

 

Les Invasions barbares

Sélection officielle - Compétition


Baby boom ? Papy boom ! Il y a dix sept ans, le Québécois Denys Arcand nous clouait avec sa réflexion sur cet empire américain déclinant, obsédé sexuel, sentimentalement handicapé. L'époque a changé. Le déclin est amorcé. Place à une autre civilisation puisque les Américains ne sont bons qu'à remplir les hôpitaux et avaler des pilulesŠ Du coup, on retrouve sensiblement le même casting, avec quelques ajouts ; on notera d'ailleurs la présence de l'humoriste et play boy Stéphane Rousseau. On retrouvera donc Rémy Girard, fidèle d'Arcand, star en son pays avec Les Boys (et les suites), mais surtout Séraphin (qui fut le plus grand succès de ses dix dernières années au Québec). À ses côtés Louis Portal (Mes meilleurs copains, Séraphin), Dominique Michel (Louis 19 roi des ondes), Yves Jacques (Séraphin, La Petite Lili de Claude Miller)... Quelques jeunes têtes comme Marie-Josée Croze (Ararat) et Marina Hands (fille de Lumila Mikaël, choisie par Chéreau dans son Phèdre théâtral) complètent la distribution.




C'est la sixième fois qu'Arcand vient sur la Riviera. Prix du jury avec Jésus de Montréal, hors compétition avec le médiocre Stardom (clôture du Festival de Cannes 2000), son Déclin (1986) fut aussi son plus grand succès populaire. Il était passé auparavant par la Semaine de la critique (La maudite galette, il y a 31 ans) et la Quinzaine (Réjeanne Padovani en 1973).
Ce film a remporté un véritable triomphe lors de sa récente sortie québécoise. Il a été amputé d'un petit quart d'heure par rapport à la version "locale" où de nombreuses vedettes du petit écran défilaient. De l'avis de la presse canadienne, c'ets un plus indéniable. Arcand avait d'abord imaginé ce scénario sans penser reprendre les personnages de son film mythique. Ils y ont apporté la légèreté qu'il souhaitait. Le sujet est assez dur : "L'empire américain règne maintenant sur le monde d'une manière absolue. Il devra donc repousser sans arrêt les attaques des barbares qui seront constantes. Le 11 septembre 2001 a été la première de ces attaques qui a réussi à toucher le coeur de l'empire. Il y en auea d'autres évidemment. (...) Je crois que les pays sont en train de disparaître. Pour les générations futures, les frontières auront tendance à disparaître. Le fils de Rémy est déjà rendu là. Il y aura les citoyens américains et les autres. Vu de Washington, être Français, Bulgare ou Japonais, c'est la même chose, tous des barabres."

Vincy



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