Bruce Willis en conf' de presse - 7 mai 97

La vraie star de ce début de Festival (la plus attendue aussi) c'est l'acteur américain Bruce Willis.
Vedette du Luc Besson, qui n'aurait jamais pu se faire sans un nom aussi " bankable ", il a tout de suite voler la conférence de presse au " french director ", pourtant en son royaume.
Et comment fait-on ça ? Par un simple Bonjour, en français. Tout le charme d'un mot accentué version US, pour mieux faire succomber les journalistes.
Etrangement, le lendemain le charme sera inversé: des extraits de films où Hanna Schygulla, Simone Signoret, Yves Montand ou encore Maurice Chevalier parleront anglais avec un accent très prononcé et feront le prélude du film de Gary Oldman.
Ironique, il reprendra son personnage de Clair de Lune : un brin de dérision, l'œil coquin, le geste taquin, et surtout un zeste d'acide, car nous sommes entre adultes.
On ne répond pas à l'éloge d'un cinémag français (qui avait mis le paquet pour avoir l'exclu du nouveau Besson depuis quelques mois), mais plutôt à la critique désastreuse du journal professionnel Variety :

" Nous nous foutons des critiques. Elles sont faîtes pour des gens qui lisent. Et l'écrit au temps des dinosaures. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, nous vivons à l'heure des médias électroniques. Tout le monde prend ses infos à la télévision. Les gens que je connais dans le métier se contretapent de ce qui est écrit sur eux. "

Surtout sa femme avec son Striptease, incendié .....

Les questions étaient au niveau des paquets de popcorns laissés dans les salles de ciné à la fin du film. On entend un "stupide" murmuré à l'oreille de Besson.
On sent Willis agacé. Pulp Fiction ou 12 Monkeys n'ont pas suffit, et l 'image qu'on garde de lui c'est Mr-gros- bras-qui-sauve-le-monde.
Pourtant il insiste : " un film qui rapporte 425 millions de $ et qui divertit autant de gens ", c'est utile.....

Il flatte " Luke " Besson...allant jusqu'à la provocation (on ne peut pas imaginer qu'il pense réellement ça) :
" Besson est meilleur que Spielberg...et son film va faire un putain de gros hit ! "

Ainsi va Bruce Willis, il sauve une conférence de presse rébarbative, un film peu apprécié par les festivaliers (ça ne facilitera pas la tache du FIF à vouloir attirer des grosses machines hollywoodiennes au Festival), juste avec son humour ; les films parlent d'eux mêmes.
Alors il divertit, et dévie les questions essentielles par des réponses superficielles, mais légères.

Ça change des platitudes habituelles, des réponses trop intellectuelles . Du pur fun. Comme son film.


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