1992 - Les joueurs
Délégué général: Gilles Jacob

Prix et Jury







Étoiles de Cannes:
Marlène Dietrich et Sharon Stone

Faits Historiques majeurs:
Réferendum sur le Traité de Maastricht en Europe, Election de Bill Clinton, Emeutes de Los Angeles, Accord de Charlottetown au Canada.

Films de l’année 92:

  • Basic Instinct (Paul Verhoeven),
  • L’amant (Jean-Jacques Annaud),
  • JFK (Oliver Stone),
  • Un coeur en hiver (Claude Sautet),
  • Indochine (Régis Wargnier),
  • Les Nuits fauves (Cyril Collard),
  • Talons Aiguilles (Almodovar),
  • La Famille Addams (Barry Sonnenfeld),
  • Unforgiven (Clint Eastwood)

    En direct de Montréal
    La chanteuse Ginette Réno présente en compagnie de Jean-Claude Lauzon le film Léolo. Et Roy Dupuis n’est plus anonyme avec le succès de Being at home with Claude.

    Le déclin de Casanova
    Absent à la conférence de presse, la Star Delon créé encore son jeu favori: la rumeur, l’attente, l’egocentrisme. Les médias se plient au jeu. Son film (le retour de Casanova) est un bide autant critique que public, mais Luchini est épargé et amuse les journalistes. Delon arrivera-t-il comme un Belmondo, un Stallone, ou encore un Bruce Willis? Mais non il viendra à pied. Et tel un politicien en campagne, avant de monter les marches, serrera quelques mains de la foule.

    Depardieu a laissé parler son coeur
    On se souvient de Patrick Dewaere grâce à Marc Esposito (fondateur de Studio). Depardieu fait une exception et collabore à l’hommage à Cassavetes. Gena Rowlands est à ses cotés. Et les prix?
    Le bouleversant Howards end et le cynique The Player étaient largement favoris. Ce fut un film de Bille August, sur un scénario de Ingmar Bergman. Une double palme douteuse pour le danois (un sévère échec au B.O.) qui semble plus récompenser (et compenser) le maître Bergman, qui n'a jamais eu la Palme d'or.
    Un palmarès frileux pour un festival si chaud.

    Réservoir prods
    Face A: un jeune Français, Arnaud Desplechins, en sélection pour La Sentinelle. Personne ne semble d’accord sur le mérite de cette oeuvre. Totalement intellectuelle, on se sent vite dépassé par tous ces mots incohérents, toutes ces images qui parlent. Le style FEMIS. Rébarbatif, distant des goûts du public. Les bras m’en tombent dirait Denis Parent (Studio).
    Face B: un jeune américain cinéphage, Quentin Tarantino, en séance spéciale, à minuit, avec Reservoir Dogs. Film choc aux dialogues mémorables et aux scènes cultes. La violence à l’état brut. L’instinct. Et un vrai plaisir de cinéma. Two thumbs up selon Siskel et Ebert.

  • Palme d'or:
    Les Meilleures intentions (Bille August), prix exceptionnel à Retour à Howards end (James Ivory)
    Caméra d’or : Mac (John Torturro)

    Chiffres de l’année:
    35 longs métrages, 13 courts métrages, 20 à Un certain Regard, 7 à La semaine de la critique, 17 longs métrages à la 15ne des Réalisateurs, 7 à Cinémas en France. pays représentés. 2990 journalistes, 19 905 participants.

    Contexte:
    Le 45ème festival commence sur une note de blues, celle d’un ange bleu. Marlène, icone de ce Festival, vient de décéder.
    Sans doute l’une des plus belles affiches du festival ; Whoopi Goldberg, Tom Cruise et Nicole Kidman (une cloture en beauté qui ravit les photographes), Jean Claude Van Damme, ou même Brigitte Nielsen qui ne vient que pour la TV.
    On est attristé devant le nouvel Hilton, si banal, qui remplace l’ancien Palais.
    Le président Depardieu, ancien plagiste à Cannes, demande à "sa" Catherine d’ouvrir le bal. La Grande Deneuve est ovationnée. Indochine cartonne en salles.
    L’autre grand succès de ce printemps est Basic Instinct qui sera le premier film du festival.
    Torride, il entraine les polémiques et les débats. Et catapulte une blonde superbe et naturelle: Sharon Stone. Elle a la star hollywoodienne comme on la rêvait dans les années 30 et 40. Pro, belle, idéale. Adorée. On ne parle que de la fin ambigüe, et de ce fantasme vivant apparu sur les écrans.
    Le sexe est l’obssession de l’année: Les Talons Aiguilles d’Almodovar (juré), Abril et Bosé montent les marches.

    Toujours 2 sans 3
    Barton fink restera sans doute le seul film Cannois à avoir reçu 3 récompenses.
    En effet, désormais, le règlement stipule qu’un prix de la mise en scène ne peut être cumulé à une Palme d’or. Seuls les prix d’interprétations peuvent être ajoutés à un même film recevant un prix.


    Liste des 35 long métrages présentés

  • A STRANGER AMONG US - Sidney LUMET
  • ANGLAGARD - Colin NUTLEY
  • AU PAYS DES JULIETS - Mehdi CHAREF
  • BASIC INSTINCT - Paul VERHOEVEN
  • BEAUTY AND THE BEAST (La belle et la bête) - Gary TROUSDALE, Kirk WISE
  • CRUSH - Alison MACLEAN
  • DARK AT NOON (L’oeil qui ment) - Raul RUIZ
  • DEN GODA VILJAN (Les meilleures intentions) - Bille AUGUST
  • DRENGENE FRA SANKT PETRI - Soren KRAGH-JACOBSEN
  • EL SOL DEL MEMBRILLO (Le songe de la lumière) - Victor ERICE
  • EL VIAJE (Le Voyage) - Fernando (Ezequiel) SOLANAS
  • FAR AND AWAY (Horizons lointains) - Ron HOWARD
  • HOWARDS END (Retour à Howards end) - James IVORY
  • HYENES - Djibril DIOP MAMBETY
  • IL LADRO DI BAMBINI - Gianni AMELIO
  • KRIGERENS HJERTE (Le coeur du guerrier) - Leidulv RISAN
  • LA SENTINELLE - Arnaud DESPLECHIN
  • LE CHENE - Lucian PINTILIE
  • LE RETOUR DE CASANOVA - Edouard NIERMANS
  • LEOLO - Jean-Claude LAUZON
  • LUNA PARK - Pavel LOUNGUINE
  • MAP OF THE HUMAN HEART - Vincent WARD
  • OF MICE AND MEN (Des souris et des hommes) - Gary SINISE
  • OPENING NIGHT - John CASSAVETES
  • OTHELLO - Orson WELLES
  • PATHER PANCHALI - Satyajit RAY
  • PATRICK DEWAERE - Marc ESPOSITO
  • RESERVOIR DOGS - Quentin TARANTINO
  • SAMOSTOIATELNAIA JIZN (Une vie indépendante) - Vitali KANEVSKI
  • SARAFINA - Darrell James ROODT
  • SIMPLE MEN - Hal HARTLEY
  • SUR TERRE - Kristin JOHANNESDOTTIR
  • THE LONG DAY CLOSES - Terence DAVIES
  • THE PLAYER - Robert ALTMAN
  • TWIN PEAKS FIRE WALK WITH ME - David LYNCH

    V.C. Thomas

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