8 Mai 1997







S.O.S de terriens en détresse
Cannes - Le 8 Mai 1997 - 13h00'

Gary Oldman nous a présenté sa première oeuvre, un film noir et violent : de quoi donner la note de ce 50ème Festival de Cannes.
Premier film en compétition, Nil by Mouth (Ne pas avaler, expression autour de laquelle se concentre un monologue cruel sur l'héritage), se situe dans la tradition des films britanniques de ces dernières années. En cela, le spectateur revoie (et ne découvre rien) la dope, la bière, les piqûres, les verres.....on reste dans la lignée de Frears, Loach, Leigh ou encore Danny Boyle.
Mais là aucune place à la légèreté, les souvenirs sont imbibés du blues rythmé de Clapton et des bleus laissés par les coups en tous genres.
La violence y est conjugale, à la limite du docu.
Dépressif, agressif, auto-destructeur, on comprend mieux le parcours du réalisateur, qui revendique totalement le côté autobio de son film. Bavard, le script offre des rôles magnifiques à des acteurs qui apprécient le cadeau. La misère ici semble fataliste: les erreurs - parfois les horreurs - sont gommés par cette excuse lâche mais si bien montrée : le schéma héréditaire. Et rien pour le briser, si ce n'est les femmes qui elles, savent aimer.



Gueule de bois
Cannes - Le 8 Mai 1997 - 13h30'

Tandis que Luc Besson se présentait en lunettes noires à la conf'de presse du film de Gary Oldman - qu'il a produit, sans doute un peu explosé par la fiesta de Bruce Willis, Cannes se réveillait avec un air groggy en ce second jour de festival.
La veille l'Italie d'Antonioni (qui venait récupérer sa palme volée) et de Mastroianni (avec la lumineuse Chiara) ouvrait la soirée plutôt tendance hollywoodienne.
Le glamour avec le couple de stars de l'année, Bruce Willis et Demi Moore, le show rock de l'acteur américain ; la Gaumont avait fait les choses en grand : pyramide qui s'ouvre, feu d'artifice.....
Pourtant l'accueil du Besson (Le 5ème élément) ne fut pas enthousiaste ; véritable film pop-corn, destiné aux adolescents, Libération a parlé d'une science-fiction naïve. Controversé, certains ont préféré la jouer diplomate, en réduisant le film à un festival d'effets spéciaux impressionnants.
En tout cas personne n'est dupe : cette production française est avant tout très américaine. USA Today s'en réjouissait.
La question est : est-ce qu'il faut copier les autres pour s'en faire accepter ?

On nous Claudia Schiffer
Cannes - Le 8 Mai 1997 - 16h30'

Séance de presse houleuse au Cinéma Arcade de Cannes, pour The Blackout de Abel Ferrara avec Béatrice Dalle, Claudia Schiffer et Matthew Modine.
La salle ne comptait pas assez de place, et surtout la sécurité n'avait absolument pas prévu l'ordre des priorités .
Résultat, un hall assez étroit et sans sorties de secours où se sont entassés des centaines de journalistes, dont une jeune femme prise d'un malaise dû à la chaleur ambiante.
Foule pas très sentimentale dans son vocabulaire face aux boys de la sécurité un peu dépassés.
Rendez-vous demain pour une autre projection du film apparemment très attendu.....


PATRICK DUPOND, dancing machine
Sur les marches du Palais, ce soir, le jury du 50e Festival de Cannes continue le photo call. Second portrait d'un juré qui aime plaire.

V.C. Thomas



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