- L'Arbre aux sabots
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(C) 96-01 Ecran Noir

Il Mestiere delle Armi / Le métier des armes
Italie / France / Allemagne
Sélection officielle (en compétition)
Projection: 15 Mai 2001
Sortie en salle : n.c.

Réalisation: Ermanno Olmi
Production: Cinema 11, StudioCanal, TaurusProduktion
Scénario: Ermanno Olmi
Photo: Fabio Olmi
Montage: Paolo Cottignola
Musique: Fabio Vacchi
Durée: 105 mn
Hristo Jivkov (Jean de Médicis)
Sergio Grammatico (Frédéric de Gonzague)
Sandra Ceccarelli (aristocrate mantouane)
Dimitar Ratchkov (Luc Antonio Cuppano)
 
Jean de Médicis a 28 ans et Capitaine d'une armée pontificale luttant pour la protection de l'Italie face aux hommes de Charles Quint.
La trahisons de certains seigneurs et l'apparition des armes à feu mettront fin à ses ambitions.
 
 
Ermanno Olmi est un des doyens du cinéma du haut de ses 70 ans. Après 20 ans de cinéma, il reçoit une consécration internationale en 78 avec L'Arbre aux Sabots, Palme d'or. Le film raconte la vie paysanne à la fin du XIXème siècle , interprété par des acteurs non professionnels dans le dialecte de Bergame. Depuis il a fondé une école, réalisé La Légende du Saint Buveur (Lion d'or à Venise). Cela faisait 7 ans qu'il n'avait pas tourné.
Il a pris un casting quasiment inconnu, avec un acteur bulgare en tête d'affiche.
A noter que le film est incompréhensible si l'on ne connaît pas le contexte historique (compliqué) et les réfrences littéraires (de haut niveau) qui ont servi de base pour le film. Le site web du film ne sera pas de trop pour les quelques sepctateurs qui le verront.
 
DESARMANT

"Etes-vous en quête de l'enfer?"

Plus de 20 ans après sa Palme d'or, Olmi aura réussi à faire fuir une grande partie de la salle avant même le dénouement de son film. Le métier des armes semble si peu attrayant qu'on s'interroge sur sa finalité et sur le désir de cinéma du réalisateur.
Certes, il y a de belles images, parfois, qui rappellent un documentaire du temps de l'ORTF sur les armes de l'époque. Mais Olmi oublie le spectateur et, sans explications historiques claires, rend son manuel d'histoire barbare et inintelligible.
A cela s'ajoute une musique classique contemporaine dénuée d'émotion et on se retrouve largué dans un film hermétique.
Trop intellectuelle, cette oeuvre art et essai sur la guerre est à la fois christique et sombre, comme une messe nocturne. Filmant comme s'il reconstituait des tableaux de la Renaissance, ce pâle dérivé d'un Kurosawa est trop conceptuel. Tout y est grave et inhospitalier, comme ces plaines hivernales où errent cette armée de métal.
Ca glace le sang et ça gache les potentialités artistiques du film.

Vincy-