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   spécial Cannes
 
 
 
Réalisation : Silvio Soldini
Production : Daniele Maggioni
Distribution : Océan Films
Scénario : Doriana Leondeff, Silvio Soldini
Image : Luca Bigazzi
Son : Maurizio Argentieri
Décor : Paola Bizzarri
Montage : Carlotta Cristiani
Musique : Giovanni Venosta
Durée: 1h55

Interprétation:
Licia Maglietta
Bruno Ganz
Giuseppe Battiston
Marina Massironi
Antonio Catania
 

 Pain et tulipes (Pane e tulipani)
2000 / Italie Suisse / Quinzaine des réalisateurs / présenté le 12 mai
 
Pendant une excursion, Rosalba, mère femme au foyer, est oublié dans une aire de repos. Au lieu d’attendre que son mari et ses deux garçons viennent la chercher, elle décide de faire du stop. Elle se retrouve alors dans une voiture roulant en direction de Venise. Et si cet oubli était l’occasion d’une petite escapade dans cette ville qu’elle ne connaît pas? Ainsi commence l’aventure de Rosalba. Livrée à elle-même, curieusement libérée, elle va se reconstruire une autre vie, celle qu’elle aurait finalement toujours souhaitée. Mais son mari Mimmo est fou de rage. Il envoie à la recherche de sa femme un nouvel employé de son entreprise de plomberie. Celui-ci a pour mission de ramener coûte que coûte la fugueuse. Mais Venise envoûte tous ceux qui la traverse...
 
 
Né à Milan (Italie) en 1958, Silvio Soldini réalise ses premiers courts métrages en 1983 ainsi que des documentaires. L’Aria serena dell’ovest, en 1990, est son premier long métrage. En 1993, son deuxième film Un’anima divisa in due est en compétition au Festival de Venise et remporte le Prix d’Interprétation Masculine. Il signe avec Pane e Tulipani son quatrième film de fiction.
 
Heureuses Amours à Venise

« Tu peux me repasser quelques chemises?
- Mimmo, tu es fou! Je suis ton amante, pas ta femme! »

Silvio Soldini a réalisé avec Pain et Tulipes un film rafraichissant, léger et plein d’humour. Le rire est omniprésent et les situations sont traitées avec décalage. Les dialogues savoureux servent de nombreuses scènes très cocasses. Le réalisateur oublie rapidement l’ancienne vie de son héroine, normale mais sans piquant, pour se concentrer sur la nouvelle, bien plus riche. Le personnage de Rosalba est naïf et redécouvre la vie et ses imprévus, comme une heureuse rencontre. Ce nouvel amour ne pouvait naître qu’à Venise qui offre à l’intrigue un cadre idéal. Le réalisateur joue avec ses rues aux multiples dédales lors de filature et de courses poursuites hilarantes. La caméra s’attarde, pour notre plus grand bonheur, sur l’architecture et les canaux qui font la renommée de Venise. Les personnages, très typés, apportent leur grain de sel à la comédie. Il y a la voisine fantasque mais adorable, le mari trompeur et trompé, le fleuriste consciencieux, l’apprenti détective maladroit et corruptible. Et il y a surtout le patron islandais d’un restaurant qui va héberger la fugueuse et se découvrir avec elle de nombreux points communs. Celui-ci parle un italien parfait aux tournures de phrases châtiées procurant les plus beaux dialogues. La musique, très présente, est une des clés de cette nouvelle liberté.
A voir pour Venise, à entendre pour rire.

Muriel  

 
 
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