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   spécial Cannes
 
 
 
Réalisation : Ruy Guerra («Quand le soleil dort », «Os deuses e os mortos »)
Scénario : Ruy Guerra, d’après le roman homonyme de Chico Buarque
Image : Marcelo Durst
Montage : Mair Tavares
Production : Bruno Stroppiana et Bruno Cerveira
Durée : 95 minutes

Interprétation:
Jorge Perugorria (moi)
Bianca Byington (ma sœur)
Xando Graça (le commissaire)
Et Susana Ribeiro, Veronica Lynn….

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 "Estorvo" ("Embrouille")
2000 / Brésil / En compétion dans la Sélection Officielle / présenté le dimanche 14 mai
 
Un homme est réveillé par le bruit insistant de la sonnette. A travers le judas de la porte, il repère un homme aux cheveux longs, qu’il ne reconnaît pas vraiment mais dont il sait qu’il ne signifie rien de bon pour lui. Il s’enfuit donc de son appartement, et entame une vie d’errance qui se transforme très vite en un immense cauchemar….
 
 
Ruy Guerra est considéré comme l’un des pionniers du Cinéma Nouveau, courant brésilien né dans les années 60. Délà réalisateur d’une quinzaine de films, il revient sur les écrans après huit ans d’absence pour l’adaptation d’un roman de Chico Buarque, écrit à la première personne.

Le héros du film, également narrateur, est interprété par Jorge Perugorria, repéré en 1993 dans «Fraise et chocolat ». Une vingtaine de films plus tard, on le trouve au générique de nombreuses productions latino-américaines et européennes, notamment aux côtés de Bigas Luna.

 
Trop d’embrouilles

«Soit c’est le tunnel, soit je suis mort»

Le premier OVNI du Festival est brésilien, pourtant signé par l’une des grandes figures du cinema novo. Est-ce une question de culture ? Il faut bien avouer que l’on sort plus que perplexe de la projection d’un «Estervo » effectivement embrouillé.

Amoureux des très gros plans, Ruy Guerra ouvre son film sur un œil, suivi de près par des pieds…ceux du héros de notre histoire, visiblement perturbé. Lui-même obsédé par les mains et les pieds des gens qu’ils croisent, il ne cesse de s’interroger sur le but d’une cavale obscure, ponctuée de rencontres monstrueuses.
Narrateur -et donc maître de la construction du film- «je » nous entraîne dans un monde baigné de cauchemars, multipliant les aller et retour entre fantasme et réalité, confusément mêlés dans son esprit comme dans celui du spectateur.

Puisqu’il est question de drogue, de vol, de recel, de meurtres et de commissaire, le film appartient certainement à la catégorie du polar. Difficile d’être sûr, tant on a du mal à cerner la clé de l’intrigue autant que les personnages. Ajoutez à cela un peu d’inceste et beaucoup d’anecdotes périphériques, et vous obtenez un film-mystère, peut-être très ambitieux, trop sans aucun doute.

Mathilde  

 
 
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