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 | |  | Mission To Mars Jouez et gagnez de nombreux lots en répondant à la question suivante: Combien de dollars a rapporté le film, à date, aux USA? Postez la réponse: |
|  LONGUEUR(S)
On ne le dira jamais assez, les films de notre époque sont trop longs. Ca
ne nous dérange pas de voir un excellent film de 3 heures et plus, mais il
est rageant de toujours constater qu'il y a une demi heure de trop par ci,
une heure de mal foutue par là.
On argue souvent, car il s'agit là d'un vrai débat qui préoccupe des gens
très sérieux, que cela nuit à l'économie du film (comprendre ça fait moins
de séances donc moins de sous). On peut aussi dire le contraire : ça
rapporte plus à l'exploitant ; le spectateur a soudain soif, faim, ne peut
plus attendre une heure et demi (arrivé à la mi-temps) pour aller aux
toilettes (et donc passe inévitablement devant les vendeurs de
trucs-qui-donnent-plus soif et trucs-qui-donnent-plus-faim. La marge
augmente d'autant.
On peut aussi penser au bonheur des pharmaciens entre les victimes
d'hémorroïdes (trop longtemps assis) et les conjonctivites aigües ; les
kyné et autres acupuncteurs font leur fortune de sièges plus exigus encore
que dans un vol charter ou une Navette Air France (excusez moi monsieur le
sponsor officiel). Sans compter les horlogers qui permettent au Festivalier
de regarder le temps passer avec toutes sortes de montres et de réveils.
Car le temps est parfois long ; cette année n'est pas particulièrement plus
fournie en TLM (Très longs métrages) mais constatons :
- Guizi lai Le, film chinois en noir et blanc de 166 minutes
- Amores perros, premier film mexicain de 147 minutes
- The Golden Bowl, film littéraire de James Ivory de 140 minutes
- Infidèle, par la bergmanienne Liv Ullman dure 155 minutes
- A One and a two, film taïwanais de 173 minutes
- Les destinées sentimentales et ses 3 heures
- Dancer in the Dark se rythme pendant 139 minutes
- Eureka, record 2000, histoire à trois japonaise de 217 minutes !
- Esther Kahn de Desplechin : 150 minutes
- Les Harmonies de Werckmeister, fable hongroise en N&B de plus de 140 minutes.
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| Faut aimer le cinéma ! Caféine obligatoire pour ceux projetés à 8.30 du
matin, des drames le plus souvent. Et encore on ne paye pas. Mettons nous à
la place du spectateur qui paye 50 balles de ticket, plus 50 autres balles
en sodas et maïs éclaté (quitte à géner les autres : on refuse le tabac
mais au moins ça ne fait pas de bruit une clope).
Alors pourquoi les films s'allongent ? Pourquoi certains font courts tout
en étant bons ?
Le cinéma serait comme le sexe : ce n'est pas la longueur qui compte, mais
bien savoir s'en servir. Pour le plaisir de l'autre, pas pour le sien.
C'est chronique : le premier vendredi soir, Cannes offre à la presse son
cadeau sadique du crû de l'année. On va l'appeler le film " Krousthaliov ma
voiture ! " en hommage à ce film russe, incompréhensible, ultra-esthétique
et " overlong ". Russes ou chinois, Moloch ou Guzi Lai le, tous les ans on
y a droit. Tous les ans, la moitié de la salle quitte la séance au bout
d'une heure, et une partie de ceux qui restent applaudissent la rigueur,
l'exigence, l'intégrité du cinéaste forcément incompris.
Certains ont dormi, d'autres ont flirté du genou et du coude, et puis
certains faisaient leur critique dans la tête.
Ce soir, en voyant le plutôt réussi film chinois en noir et blanc, on
n'attendait tous qu'une chose : annuler nos soirées pour mieux profiter du
délire des frères Coen, samedi matin. Seulement 102 minutes. On ne risque
pas de s'ennuyer avec ces habitués de Cannes.
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Le réveil des fauvesVoici donc venu le premier week-end du Festival,
traditionnellement synonyme dagitation sur la
Croisette. Il est rare en effet de voir la
manifestation prendre son envol avant quelques jours
de rodage, période bénie de calme et de raison,
disparue sitôt la première star apparue.
Le changement est immédiatement perceptible : une
salle de projection remplie dès 8 heures le matin, la
foule qui se presse aux alentours du Palais, des
photographes plus excités que jamais et une conférence
de presse à guichet fermé, le tout avant même la
montée des marches !
Tout cela, le Festival le vit depuis ce matin et la
projection du dernier film des frères Cohen, «O
Brother where art thou ? ». De grands habitués du
Festival certes, mais accompagnés cette année dun
morceau de choix : «George », Clooney bien sûr,
lhomme le plus sexy du monde- au moins pour un an -
ex-docteur Ross, ex-fiancé dune jolie petite
française et ami des cochonsÉInutile de se voiler la
face : sourire charmeur, yeux pétillants de malice et
cheveux tout juste poivre et sel, le mâle est
effectivement ultra-séduisantÉet il le sait.
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| Une très large population féminine se réunit donc aux
alentours des postes de télévision disséminés un peu
partout dans le Palais, qui assurent la retransmission
de la conférence de presseÉgros plans en prime ! 10
heures 30, léquipe du film pénètre dans la salle, les
photographes lancent lassaut, le show peut commencer.
Peu importe les questions posées- rarement
pertinentes- seule lambiance qui émane du groupe
importe. Les plus cabotins ont évidemment les faveurs
de la foule, et à ce petit jeu, il faut bien avouer
que George est roi, suivi de près par linimitable
John Turturro, aussi drôle que talentueux. Les
plaisanteries fusent, les journalistes sont gentiment
moqués et le sourire de tombeur scotché aux lèvres du
phénomène Clooney. Après une demie-heure de concentré
de bonne humeur, on en apprend finalement bien plus
sur la dentition et les hémorroïdes (!) que sur le
film en lui-même...
Lenvers du décor est tout aussi fou : pas de chance
pour le second film du jour, «Guzi Lai Le », promis à
la désertion. Cannes ne choisit pas au hasard la
répartition des films sélectionnés ; le Festival se
doit de créer lévénement, quitte à faire naître une
catégorie de laissés pour compte, qui attendent la
nuit pour monter les marches, dans lindifférence
générale.

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