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CONFERENCES DE PRESSE

interview cannes 98interviews cannes 98mots dits cannes 98conference de presse cannes 98 Fear and Loathing in Las Vegas
Vendredi 15 mai / 13.00
Le Film

ConfÈrence extrÍmement suivie ý cause de la prÈsence de Johnny Depp. Moustachu, halÈ, toujours aussi sexy et surtout trËs assagi. Terry Gilliam essayait surtout de mettre de líambiance et de distiller son grain de folie. Il Ùte son chapeau devant les photographes. Johnny exhibe ses poignets de force. Pas de clopes au bec. Il a arrÍtÈÖil est pourtant lý pour promouvoir son plus rÈcent film, Fear and Loathing in Las Vegas. Ce dÈlire psycho-narcotique avait un autre invitÈ, Bernicio del Toro, moins gras, plus propre et largement plus sÈduisant que dans le film. Comme toute confÈrence de presse, on níapprend peu de chose, ý moins de ne jamais lire les dossiers de presseÖ. Johnny parle essentiellement de son personnage, et plus spÈcifiquement du vrai Hunter S. Thompson. ´ Il a ÈtÈ une grande source díinspiration. Il nía pas changÈ, il est toujours le mÍmeÖª Le film a reÁu un accueil mitigÈ et une confÈrence toute aussi tiËdeÖ Si on sentait un intÈrÍt mÈdiatique pour Depp, cíest Terry Gilliam qui suscitait le plus de curiositÈ.. Líex-Monty Python tentait mÍme des petits numÈros de clown Ö. ´ Je voulais que le film se fasse vite, de maniËre frÈnÈtique, folle . ª On peut rÈsumer son film en 3 mots : ´ ParanoÔa, Folie, ExtrÍme ª. La plupart des questions concernaient les stupÈfiants ; Johnny a avouÈ avoir commencÈ ý fumer dans un sous-sol. Mais Terry Gilliam se dÈfend sur ses intentions : ´ Ce níest pas un film pro-drogues . Le problËme cíest líhypocrisie sur les drogues . Nous vivons tous dans un monde dÈpendant des drogues. Tout le monde en consomme. Au 19Ëme siËcle, cíÈtait le cafÈ. Aujourdíhui cíest le prozac, le viagraÖ ª Gilliam níest pas tendre avec notre sociÈtÈ : il arbore un cynisme rÈaliste parlant des hommes (des consommateurs) , Ègratignent quelques grandes marques, mÈprise le marketing. ´ Cíest le problËme díaujourdíhui : on fait des films pour des publics spÈcifiques et pas pour soi-mÍme. Cíest la mort du cinÈma que de considÈrer des films comme des produits : un film avec un lÈzard, puis la suite avec un plus gros lÈzard, puis enfin un film avec un Ènorme lÈzards plus grand que tout. Cíest rÈellement stupide . ª La productrice Laila Nabulsi en rajoute une dose : ´ On síest battu pendant 10 ans pour faire ce film. On voulait faire un film, pas un produit pour un public. ª Reste la question, pourquoi cacher au public le fait que Johnny Depp arbore une calvitie peu discrËte Ö du marketing ou une volontÈ dÈlibÈrÈe ? ´ Le moment o˜ on dÈcouvre le calvitie de mon personnage est comme une sorte díeffet spÈcial, une surprise quíon fait au spectateur . On nía pas voulu jouer lý dessus en promo. ª InÈvitablement, il y eut la partie Sinatra. Depp qui níen pensait rien : ´ Un acteur sans compromis . Une perte incroyable. ª Gilliam qui ne voyait pas le rapport : ´ CíÈtait un homme incroyable dans tous les domaines : de la musique aux films Öaux femmes. Frank Sinatra Ètait trËs Las Vegas. Goodbye Frank ! ª


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