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film et jury cannes 98selections cannes 98films en competition cannes 98films hors competition cannes 98critique cannes 98jury cannes 98logo cannes 98 VELVET GOLDMINE
Prix de la meilleure contribution artistique

Velvet Goldmine

Réalisateur: Todd Haynes
Casting: Ewan McGregor, Jonathan Rhys Meyers, Toni Collette, Christian Bale...
Musique: Brian Eno, Nathan Larson, Andy Pratt, Gary Glitter, Bryan Ferry, Gustav Mahler, T-Rex, Joe Cocker, Iggy Pop...
Film & Buzz
Galerie d'Images
Ewan McGregor
Dossier Cinéma Britannique
Site Officiel US
Christian Bale Officiel

Les Princes des Villes
Présenté comme un conte de fée, Velvet Goldmine est avant tout une oeuvre artistique, esthétique, version cosmétique et cosmique, une ouvre qui déracine une certaine forme de musique: el glam-rock.
Comprendre un croisement entre le dandysme des Beatles et les guitares des Stones, quelque chose qui mélangerait la liberté d'un Dylan avec l'auto-mise en scène d'un Warhol. Frénésie et folie qui ont conduit à l'explosion et la mise sur orbite d'uen ère sans repères, bisexuelle et à paillette, hyper-créative et sans limites: de Bowie à Elton John, selon les variances. Un son rebel sous un emballage glamour. Une oeuvre trop polie et pas assez trash, trop peau douce et pas assez dure.
Morale de l'histoire: le tout sombra dans le plus avilissant des marketing, puisque ces mêmes stars sans croix ni lois, se sont rangées et ont obéit à l'ordre des multinationales commanditaires de leurs shows. Après avoir prôné le désordre...
En cela le film de Todd Haynes est passionnant, beau à voir, et cynique à souhait. Il n'expose pas seulement ces seventies archi-reconstituées au fil des décisions de patrons des studios issus de cette époque, mais aussi cette glissade vers le matérialisme des eighties. Comme dans The Ice Storm en 97, Cannes s'est offert un bonbon sous acide en compétition offcielle. Après la gueule de bois de Sigourney Weaver, les fantasmes éjaculatoires de Christian Bale.
Grand délire visuel et musical (un peu trop musical parfois: une succession de chanson qui étourdissent et peuvent déplaire aux non-fans), le film est aussi parfois trop superficiel.
A l'image de ses protagonistes. Avec mention non pas aux deux "connus" Mc Gregor et Bale qui héritent de deux rôles relativement discrets, mais plutôt à Toni Colette en femme baffouée et son mari le jeune éphèbe parfaitement ambivalent Jonathan Rhys Meyers, qui va ravager les coeurs des jeunes filles...
Came, cul, alcool...le film a pris un point de vue étrange. Celui d'un fan du genre (le journaliste). La caméra sans cesse ne montre que l'aspect people du mouvement. Un côté papier glacé magnifique. Mais jamais on ne sent une motivation autre qu'exhibitionniste à ces chanteurs, aucune rage au ventre qui en fasse des musiciens inspirés. Un film qui colle au glam-rock, aussi beau et facile, aussi impressionant et futile.
Un film qui ironiquement commence avec Oscar Wilde. Un film qui fait de Bowie un symbole de notre époque. Un film d'époque qui renvoie à notre dangereuse fascination pour les stars éphèmères, androgynes (comprendre: boys band). Des victimes de la mode. Ou des manipulateurs de mode?


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© Ecran Noir 1998

Synopsis
Début des années 70, un artiste célèbre issu du glam-rock se fait assassiner sur scène.
Il s'agira d'un coup monté pour relancer la vedette, en déclin. Cela ne fera que la faire disparaître du paysage musical.
10 ans après, un jeune journaliste, ex-fan des sixties et seventies, retrace l'itinéraire de cette ex-star, pour savoir ce qu'elle est devenue...