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film et jury cannes 98selections cannes 98films en competition cannes 98films hors competition cannes 98critique cannes 98jury cannes 98logo cannes 98 FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS
Film & Buzz
Affiche & Gilliam
ConfÈrence de presse
Johnny Depp
Site Officiel

Synopsis: un journaliste et son avocat doivent aller ý Las Vegas pour couvrir une course de motos. TraversÈe du dÈsert vers líenfer du jeu dans une Èpoque o˜ les interdits níont aucun sens.
Petite particularitÈ: la dÈcapotable a un coffre, le coffre a une valise, la valise est pleine de drogues de toutes sortes...de celles qui Èlectrochoquent les neurones, qui dÈforment la rÈalitÈ, qui dÈmultiplient líampleur des sensation...
Une virÈe ý Las Vegas qui se transforme en voyage dans un monde parallËle.


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© Ecran Noir 1998

Film & Buzz
Affiche & Gilliam
ConfÈrence de presse
Johnny Depp
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Reservoir drugs
FidËle ý ses thËmes habituels, Terry Gilliam mÈlange fantasme et rÈalitÈ. Ici les hallucinations surrÈalistes sont causÈs par des drogues en tout genre : les effets aussi sont de tous les genres. Le voyage est un vÈritable trip dans la folie ordinaire. Non dÈnuÈ díhumour, ce film se repose essentiellement sur deux personnages burlesques, excentriques et attachants. Tout est dans ce numÈro de duettiste entre Johnny Depp et Benicio del Toro, tous deux mÈconnaissables, un peu enlaidis, dÈjantÈs au possible.
Ils ont plongÈ dans la vision dingue díun cinÈaste et cet univers leur sied bien. PeuplÈ de camÈos bizarres (Maguire en hippie dÈcalÈ, Ricci en fan de Streisand, Diaz en fantasme díascenseur et Ellen Birkin en serveuse ý cran díarrÍtÖ.), cet aller-retour L.A.-Vegas est un vÈritable pamphlet contre le moralisme, la bÍtise, líordre et finalement toutes nos obsessions actuelles.
A líinstar de Ang Lee et Oliver Stone, Gilliam puise donc dans líannÈe 71 pour remonter aux origines de nos maux, et dÈmonter chacun de nos a priori sur les drogues.
DÈlire visuel un peu plus sage quíanticipÈ, mais loin díÍtre dÈcevant, le film níest jamais trop consensuel ni trop choquant. Comme si líesthÈtisme avait freinÈ les dÈlires les plus aÈriens. Comme si cette nostalgie ambiante attÈnuait la duretÈ du sujet.
On est loin díun exploit ý la Tarantino ou ý la Kar-wai en terme de recherche de style. Pourtant le style y est. Mais bizarrement, on reste en dehors du trip. Le nÙtre ne se situe pas dans les vapeurs díÈther de ce Gilliam somme toute rÈussi. Notre jouissance provient plus de cette double interprÈtation tragi-comique (le pire Ètant quíelle ait existÈ), de ce voyeurisme quíon a ý voir deux hommes se payer un voyage aux frontiËres du rÈelÖ.

Prix quíil pourrait obtenir :
Commission SupÈrieur Technique
InterprÈtation masculine
Mise en scËne