|
FLOWERS OF SHANGHAI
Réalisateur: Hou Hsiao-Hsien
Casting: Tony Leung Chiu-wai, Michiko Hada, Carina Lau, Jack Kao...
Film & Buzz
Shanghai, ton univers impitoyable
Vu au Toronto International Film Festival
Flowers of Shanghai nous était "vendu" comme le Gone with the wind chinois. Contrairement à Adieu ma concubine, seule Palme d'or chinoise, le film de Hsiao-hsien n'arrive pourtant ni à captiver, ni à émouvoir.
La beauté est formelle, techniquement le film est superbe, proche de la perfection. Et Hous Hsiao-hsien tuilise à profusion lees fondus au noir pour nous faire sentir chaque tableau...
Car le seul intérêt du film réside dans ces interminables plans séquences qui tiennent lieu d'une succession de tours de force. Plans uniques, caméras à peine bougée, rythme lent... Le film est un tableau en plusieurs dimensions.
Peint, ou plutôt éclairé, comme des toiles de maîtres, sous des tons flamboyants, des clairs obscurs, des rouges et or, l'oeuvre d'art qu'on nous laisse contemplé est si stylisé que le mystère disparaît sous les détails.
Mais l'ultra-esthétisme (et classicisme) ne fait pas un film. Car aussi magnifique soit-il Flowers of Shanghai est ennuyant. Endormant même.
Filmé comme une pièce de théâtre, ou plutôt ici un opéra somptueux et voluptueux, le scénario n'est qu'une sorte de feuilleton à l'eau de rose, de soap-opéras justement, mélangeant le sexe, le pouvoir, l'argent, de manière très diplomatique et sans armes.
Jeux et rituels sont répétitifs et lassant, leurs codes d'un autre temps, et on ne sent pas cocnerné par une quelconque intrigue. Pire, il n'y a rien qui fasse écho à notre époque ou à un message particulier.
Les tableaux se parlent entre eux. Comme dans un musée, nostalgie poussiéreuse et enluminée, qui n'offre au visiteur qu'une faible interactivité. Autant en emporte le temps...
|
|